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Incendies des raffineries d’Abadan, guerre Iran/Irak, 27/9/1980 – HB 54 plus d'informations
Septembre 1980,
La première guerre du pétrole.
Elle vient d’éclater entre l’Irak de Saddam Hussein et l’Iran de l’ayatola Khomeiny.
Deux jours plus tard autour de Bassorah sur la rive du Chat el Arab, qui sépare les belligérants de quelques centaines de mètres les combats de blindés et d’artillerie sont importants.
Au loin une gigantesque colonne de fumée. Il s’agit de la raffinerie iraniénne d’Abadan, la plus importante du monde qui brule.
Le spectacle est dantesque, les flammes énormes, le sol tremble sous les pieds.
C’est la fin de la journée, le vent qui rabat la fumée au dessus de nos têtes laisse passer les derniers rayons du soleil couchant, au ras du sol .
C’est grandiose et je ne sais pas comment m’y prendre pour restituer ce que je vois.
Je tourne cherchant un angle lorsqu’un des militaires qui m’accompagne passe devant moi.
Le voila mon premier plan.
De dos, la kalachnikof sur l’épaule, la raffinerie en flammes, le désert. Tout est là, ca y est je l’ai mon image de « Guerre du Pétrole ».
Elle fera le tour du monde à plusieurs reprises dans tous les grands magazines.
Avant qu’elle soit publiée il faudra la ramener a Paris et ça , ça va pas être simple.
La plus belle course de ma vie.
Le pays est en guerre et rien ne fonctionne, pas de téléphone, pas de train, pas d’avion, pas de voiture. La seule solution pour moi est de rallier Bagdad pour tenter de trouver un moyen de sortir du pays pour faire parvenir mes images à Paris.
Surprise, un copain du Journal du Dimanche Victor Franco débarque d’un taxi impensable devant l’hôtel de Bassorah dont j’arpente le trottoir depuis des heures espérant voir passer un véhicule.
Il arrive, avec un peu de retard, mais quand même, il a réussi (moyennant dollars) a trouver ce chauffeur qui l’emmène jusqu’ici avant tous ses confrères toujours coincés à Bagdad dans leur hôtel a attendre un hypothétique transport promis et organisé par le ministère de l’information.
A 24 heures de son bouclage il ne rechigne pas a utiliser les infos que je suis a même de lui fournir en échange d’une place dans son taxi, voyage retour vers la capitale, a 400 kilomètres de là.
Ou le téléphone fonctionne.
Pendant les 6 heures de route, je lui dirais tout ce que je sais, ce qui lui permettra de faire un long papier dans son journal, à la première personne…..
Vendredi soir Bagdad, hôtel Mansour 21 heures. La situation est la même, pas d’avion, rien. Mais c’est une grande ville et le concierge du palace me trouve une Chevrolet jaune et un chauffeur prêt a m’emmener jusqu’en Jordanie a l’aéroport d’Aman, a 1100 kilomètres de là.
Une bouteille de thermos, remplie de café bien fort, nous prenons la route. Un virage tous les 50 kilomètres, je surveille le du chauffeur en lui donnant de grands coups de coude dans les côtes lorsque je le vois faiblir. Tout se passe bien, jusqu’à 30 kilomètres de d’Aman, la boite de vitesse de la belle mais vieille américaine rends l’âme.
Au petit jour sur le bord de la route, avec mon sac et un billet de 100 dollars à la main je ne mets pas longtemps a trouver une bonne âme pour me conduire jusqu’à l’aéroport.
Les ennuis continuent, les trois vols en partance pour l’Europe sont pleins, chargés à bloc par tous ceux qui ont quittés l’Irak et la guerre.
Une seule solution, la carte American Express.
Je fais trois réservations en Première classe sur chacun de ces vols, espérant qu’une place se libère.
Ce sera Frankfort, et l’hôtesse de la Lufthansa n’avait pas eu un passager aussi répugnant depuis longtemps. La même vareuse a manches courtes, le même jean depuis une semaine, sale, couvert de poussière, pitoyable.
La chance tourne à l’aéroport de Frankfort ou je réussi une correspondance en 45 minutes pour Paris.
Arrivé a l’agence a 14 heures ce samedi je suis accueilli par le Directeur qui mi-figue , mi-raisin ne comprends pas pourquoi je suis rentré si vite de ce conflit qui débute.
Comme je l’espérai, et ce qui m’avait motivé à faire ce retour express, je suis le premier, de toute la concurrence à ramener des images de cette guerre.
– Je crois que tu vas pouvoir aller te reposer. Tu l’as bien mérité dit le patron.
Je suis bien fatigué, mais heureux.
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Tremblement de terre a Laviano en Italie le 26/11/1980 – HB 55
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Lisbonne – La Révolution des Oeillets – arrestation d’un suspect Avril 1974 (World Press) – HB 56
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Djibouti, manifestation pour l’independance 22/3/1967 – HB 57
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Desert du Wollo, Ethiopie. Danakil – HB 58
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Transhumance des Danakils en Ethiopie, desert du Wollo – HB 59
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Ethiopie, Danakil – HB 60
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Ethiopie, l’aide humanitaire – HB 61
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Ethiopie – HB 62
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Bengale camp de refugies – HB 63
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Belfast, la belle blonde et les militaires – HB 66 plus d'informations
Belfast, Irlande du nord
Des petites rues telles nos corons du Nord avec leurs maisons bien alignées, toutes les mêmes.
Les catholiques de Falls Road se retrouvent autour de verres de Paddy tandis que les protestants de Shankill trinquent au Jameson. Les commémorations restent leurs prétextes d’affrontements favoris…
Difficile d’imaginer la violence qui règne, elle est insidieuse et permanente.
Des barricades coupent les rues.
Des enfants jouent au ballon.
De toutes jeunes filles,dans leurs jupes hyper courtes viennent provoquer les soldats grimés de noir aux fusils mitrailleurs chargés.Des mamans promènent les poussettes sur les trottoirs.
Des adolescents téméraires ou inconscients s’attaquent à coup de pierre et de bouteilles aux Land-Rover blindées de la police, chargés d’hommes armés jusqu’aux dents.
Irlande… pays de vents violents et de gens rudes où la vie cotoie sans cesse la mort, où j’ai dû parfois continuer ma route sans faire une image…
où la lumière est magique quand elle perce entre les nuages chargés de pluie…
où l’on croise parfois un vieux cheval, tirant le petit manège en bois de Falls road qui tourne, tourne, tourne en grinçant… -
Belfast, les cocktails molotov – HB 67
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Belfast le manege de Falls road Novembre 1971 – HB 68
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Belfast le gosse et les militaires Novembre 1971 – HB 69
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Belfast Falls road Novembre 1971 – HB 80
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Belfast Falls road Novembre 1971 – HB 81
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Israel 13/10/1973 Guerre du Kippour soldat de Tsahal – HB 82
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Israel 13/10/1973 Guerre du Kippour Plateau du Golan Tsahal – HB 83
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Israel Guerre du Kippour 13/10/1973 Tsahal – HB 84
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Octobre 1973 Guerre du Kippour Plateau du Golan Tsahal – HB 85
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Guerre au Vietnam octobre 1966 – HB 86
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Guerre au Vietnam Prisonnier Vietcong 1/10/1966 – HB 87
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Guerre au Vietnam 1972 – HB 88
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Guerre au Vietnam Prisonnier Vietcong 11/10/1966 – HB 89
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Guerre au Vietnam abandonné sur la route de Hué 9/5/1972 – HB 90 plus d'informations
Aout 1972
C’est le début de fin d’une longue guerre.
L’armée Nord Vietnamienne a lancé une opération de reconquête vers Hué qui a déclenché la fuite de la population qui s’étire en longues colonne sur des kilomètres de route.
Dans le plus grand désordre, les soldats de Saigon jettent leurs uniformes et leurs armes dans les fossés, a cinq sur une moto, en vélo, en courant, les femmes transportent leurs bébés dans des marmites, les hommes chargés de sacs ou de valises se hâtent sur cette Nationale 1 baptisée jadis par Larteguy « la route sans joie ».
Sur le côté, un petit bonhomme, seul au milieu de valises. Tout seul. Abandonné là dans cette pagaille effrayante. Je le regarde, il me fixe d’un regard profond, triste. Il est seul de ses 7 ou 8 ans avec son petit chapeau rose.
J’aurais pu le prendre par la main et l’emmener avec moi. Je ne l’ai pas fait.
Je lui ai tourné le dos et je suis parti, en larmes.
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Epidémie de Cholera au Bengal – HB 91
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Epidémie de Cholera au Bengal – HB 92