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Le General de Gaulle a Issy Les Moulineaux, retour de Baden Baden juin 1968 – HB 1 plus d'informations
Mai 68. Le sommet de l’état est ébranlé. De Gaulle disparaît pendant 2 jours. Il a été s’entretenir avec le général Massu, commandant des forces françaises en Allemagne. Un conseil des ministres exceptionnel est annoncé en même temps que le retour du chef de l’état dans la capitale.
Avec De Gaulle, tout est possible. Je décide de partir avec le motard de l’agence tenter ma chance à l’aéroport militaire de Villacoublay.
Une chance sur 10 millions: juste devant nous sur le périph, la voiture de Comiti, le chef des « gorilles » du général prends la bretelle vers l’héliport d’Issy-les-Moulineaux.
C’est bien là que ça va se passer. Prudence et discrétion s’imposent. Une longue file de voitures patiente à la station service le long de l’allée qui borde l’héliport. Nous remontons lentement la rue…quand les hélicos touchent le sol.
A hauteur d’un break Peugeot avec galerie, j’informe le conducteur de l’arrivée imminente du Général.
Me voyant équipé de mon téléobjectif 400 mm, il comprend immédiatement la situation et me fait signe de monter sur le toit de sa voiture, au grand dam des gendarmes qui m’observent sans pouvoir bouger.
De Gaulle et sa suite descendent des hélicos. Le temps de faire 4 photos.
Les clichés arriveront juste à temps pour le bouclage de Match qui édite un numéro spécial sur la crise, celui-ci fera une belle double-page.Cette photo figure dans les livres d’histoire
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31 Jan 1969, Quimper, France — General Charles de Gaulle – HB 2
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Janvier 1969 cathédrale de Quimper – HB 3
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Le general De Gaulle, promenade dans la foret des Dhuis, Colombey les Deux Eglises le 25-4-1970 – HB 4 plus d'informations
Désavoué par le referendum sur les réformes qu’il avait proposé aux francais, le Général quitte l’Elysée le 27 avril 1969 et annonce sa démission depuis La Boiserie sa résidence de Colombey les deux Eglises ou il s’est retiré. Georges Pompidou lui succédera pour 6 ans.
L’ours était rentré dans son petit village de la Haute Marne protégé nuit et jour par un escadron de gardes mobiles.
Les magazines, Match en particulier publiait de longs reportages sur la petite bourgade, le curé, le maire, le cimetiere avec la tombe d’Anne la fille du Général, le fermier qui rentrait son troupeau de vaches en passant devant les grilles de la Boiserie. Rien sur le général lui-même. Il avait refusé toutes les demandes de rendez vous et d’interview. Les images privées, volées, au téléobjectif étaient réputées impossible, infaisables.
J’ai voulu tout de même tenter ma chance. Surtout après avoir surpris « Chez Jeanine », le seul bistrot du village, une bribe de conversation entre deux gendarmes ou il m’a semblé comprendre qu’il arrivait, quand il faisait très beau que « Le Vieux « se promène dans la forêt domaniale des Duis proche de chez lui.
Le temps était magnifique ce début d’automne, avec un copain de France Soir, bien décidés de réaliser ce que personne n’avait encore réussi a faire, nous nous installons au bord du seul chemin carrossable qui traverse le bois.
Couchés dans la bruyère avec nos sandwiches a craindre une éniéme patrouille de la gendarmerie, il est apparu le cinquième jour au milieu de l’après midi.
Au bout du chemin apparait, une DS noire qui roule au ralenti.
Cent mètres derrière, le général canne a la main dans une longue cape noire marche suivi par une autre voiture noire. Tout cela dans un grand silence, comme un film ralenti.
Emus certainement éxcités pour sur, nous nous levons de notre buisson pour que les gorilles dans les voitures nous reconnaissent et ne se fassent pas d’illusion sur nos intentions. Très vite nous shoutons quelques images. La
voiture de l’avant a reculé, celle de l’arrière s’est rapprochée du général.
Il monte dans la première en enlevant son chapeau. Le cortège passe devant nous De Gaulle derrière sa vitre nous salue de la main.Ouf, quelle image, on est tout ému.
Les ennuis ne vont pas tarder. Près de notre voiture pourtant garée bien loin de là un cordon de gendarmes nous attends. Ils sont commandés par l’adjudant chef de Juznencourt avec lequel on boit souvent l’apéro chez Jeanine.
Fermement il nous demande de lui remettre nos pellicules.
Après avoir défendu la liberté de la presse dans un pays démocratique et sur les abus de l’autorité publique, de très mauvaise humeur nous lui remettons les 2 films de nos appareils.
Bien sur, entre gens bien élevés cela s’est terminé autour du verre de l’amitié au comptoir du village. Les gendarmes étaient contents, ils avaient sauvés la face.
Nous aussi nous étions contents parce que nous savions ou retrouver sous la grosse pierre blanche au bout du chemin de la foret, nos véritables pellicules que, méfiants nous avions immédiatement déchargées pour les remplacer par les vierges que nous avions donné à la gendarmerie.
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Le General de Gaulle Bain de foule en Bretagne – HB 5
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Pompidou a La Foret Fouesnan en vacances – HB 6
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Cajarc – HB 7
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Georges et Claude Pompidou a Cajarc – HB 8
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Georges et Claude Pompidou en Vacances a la Foret Fouesnan, Bretagne – HB 9
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Georges Pompidou a Cajarc – HB 10
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Georges Pompidou – HB 11
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Georges et Claude Pompidou en Bretagne – HB 12
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Georges et Claude Pompidou sur les quais a Paris – HB 13
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Georges et Claude pompidou en vacances en Bretagne – HB 14
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Pompidou, derniere image a Orvilliers juin 1973 – HB 15 plus d'informations
J’avais une vieille Porsche toute cabossée…………….
18 mars 1967: le Torrey Canyon s’échoue au sud de l’Angleterre, déversant 120 000 tonnes de pétrole brut dans la Manche.
Portée par les courants vers le sud, la pollution visqueuse et nauséabonde s’étale sur les plages et englue les rochers de granit rose des Côtes d’Armor. C’est la 1ère « marée noire ». Lourde menace sur l’économie touristique, principale ressource de ces régions.La Bretagne réagit vite et, avec efficacité, entreprend un gigantesque travail de nettoyage.
Deux mois plus tard, le soupçon risque encore de retenir le vacancier…J’apprends que le 1er ministre, Georges Pompidou et son épouse sont à Perros-Guirec pour quelques jours de repos.
Je fonce. Sur place, j’entends qu’on les voit de temps en temps à la plage du Trestraou, où je me rends dès le début de la matinée.Dix heures trente, parking pratiquement vide, les Pompidou garent leur Porsche à côté de la mienne.
Un coup d’œil dans ma direction, ils me reconnaissent et ne cachent pas leur irritation à la pensée de voir leur tranquillité menacée.
C’était l’époque où les « Porschistes » se saluaient en se croisant… une complicité que j’utilise pour l’aborder et tenter de le convaincre de jouer le jeu des vacanciers sereins, son épouse et lui. Manière d’apporter par quelques photos une contribution au redressement de l’image touristique locale après une telle catastrophe.
« Banco », me dit-il! RV demain 10 h!Le lendemain, petit crachin, ils sont à l’heure. En tenue estivale, ils ont donné l’image du bien-être et de la sérénité, allant même jusqu’à tâter du pied une eau glacée!
Gagné! La publication de ces photos, selon les responsables locaux, a retourné la tendance et les réservations n’ont pas tardé à reprendre.Par la suite, je suivrai tous les voyages de Pompidou, devenu président de la république. J’aurai droit à un petit clin d’oeil ou un sourire chaque fois qu’il m’apercevra.
Un jour de la fête du village d’Orvilliers, quand le défilé des majorettes passe devant la « Maison Blanche », sa résidence privée, G. Pompidou me reconnaît sur le trottoir d’en face.
Au côté de son épouse, il ouvre alors la fenêtre et ils m’adressent un petit signe de la main……au revoir?
Nous savions qu’il était très malade et qu’il souffrait.
Ce fut sa dernière photo. Il décéda 3 jours plus tard. -
Chambord, retour de chasse du president Valerie Giscard d’Estaing fevrier 1977 – HB 16
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Francois Mitterrand au kiosque a journaux de la rue de Bievre a Paris le 10-5-1981 – HB 17
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Près de Chateau-Chinon – HB 18
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Chirac Premier ministre avec Claude et Bernadette a Matignon – HB 19
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Jacques Chirac et son jardinier a Bity, Correze – HB 20
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Jacques Chirac et Bernadette a Bity – HB 21
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01 Aug 1976, Bity, France — Jacques Chirac on vacation in his Correze home. – HB 22
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14 Jun 1981, France — Jacques Chirac and one of his supporters during the week-end of the first round of legislative elections. – HB 23
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14 Jun 1981, France — Jacques Chirac and one of his supporters during the week-end of the first round of legislative elections. – HB 24
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Jacques Chirac – HB 25
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Pic-nic sur une route de Corrèze – HB 26 plus d'informations
J’ai suivi tous les voyages du jeune premier ministre de Giscard autour du monde de 1974 a 1980.
C’’est en Corrèze qu’il était le plus passionnant, mais le plus éprouvant a accompagner aussi. Il y était chez lui, connaissait tout le monde, était reçu par les gens de tous bords comme l’un des leurs.
Le rythme des journées était soutenu.
Décollage à 7 heures du petit jet, depuis l’ aéroport de Villacoublay.
Une heure plus tard: accueil du préfet à l’aéroport de Limoges.
•A cheval ! lance-t-il au chauffeur de la voiture. Direction sud, la Corrèze.
Premier objectif : réunion du conseil municipal de Meymac.
Avant tout, comme il faut bien « se mettre en jambes » on fait halte au bar-tabac pour un bon café-jambon-pâté sur de belles tranches de Tourte, le pain traditionnel auvergnat.
Il est chez lui, tutoie tout le monde, familier, chaleureux. Heureux.
Trente kilomètres de route étroite et sinueuse,2ème rendez-vous avec les élus. Là c’est l’heure de la bière et de la première Winston.
Fin de matinée, visite de la nouvelle école maternelle dont il a suivi personnellement la réalisation. Vin d’honneur avec le personnel.
Dans la CX spécialement aménagée, il allonge ses grandes jambes et plonge dans le dossier qu’on lui a préparé pour le Conseil Général de Tulle ou on l’attend. Dans la grande salle il reconnaît Geneviève, la marchande de journaux d’Egletons,
•Comment va la mamie ? Est-ce qu’elle est bien traitée à la maison de retraite ?
Il était personnellement intervenu pour que la vieille femme y trouve refuge.
Déjeuner rapide à la préfecture.
•A cheval !
On repart pour le plateau de Millevaches il est attendu par les agriculteurs pour trancher un problème autour de l’assèchement d’un petit étang.
A l’arrière de la voiture il s’endort quelques minutes.
Fin de la réunion dans le hangar près de l’étable.
•Jacques tu vas bien boire un petit verre avant de partir (!)
Bien sûr, mais avant il veut aller voir la traite, c’est l’heure.
17 heures: 90 kilomètres à bonne allure pour retrouver le petit biréacteur.
Le Premier Ministre a rendez vous a diner a l’Assemblée Nationale.
Dans l’avion je m’écroule, épuisé. Pas lui, il me propose une partie de gin-rummy et un scotch.
Ca ne se refuse pas…
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Vacances a Auron – HB 27
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Kissinger et Golda Meir a la Knesset Jerusalem – HB 28
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Kissinger et Golda Meir a la Knesset Jerusalem – HB 29
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Golda Meir voyage en eco vers New York – HB 30
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Richard Nixon a la knesset a Jerusalem – HB 31
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Lech Walesa a Gdansk decembre 1980 – HB 32
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Lech Walesa Gdansk decembre 1980 – HB 33 plus d'informations
Walesa
Chantiers Lénine, Gdansk Pologne décembre 1980,
Pour la première fois, à l’est du rideau de fer un syndicat libre est né: Solidarnosk.
Lech Walesa modeste électricien en est la figure emblématique.
Réunion dans la salle des fêtes des chantiers Lénine. Deux jours à entendre des discours en polonais dont je ne comprends pas un mot et essayer de m’approcher de Walesa qui ne quitte pas son fauteuil à la tribune, entouré
de ses plus proches collaborateurs.L’ambiance est lourde, tendue.
Le deuxième soir je réussis enfin à me faufiler dans l’allée centrale et me rapproche un peu. Walesa se lève et va vers le piano a quelques mètres de là, au pied d’un grand crucifix mural.
L’air nostalgique il tape à deux doigts quelques notes sur le clavier.
Le temps s’arrête dans mon cadre: je tiens Lech, le rebelle, le Christ et Chopin. Une belle synthèse pour la Pologne telle que je la vois.
A sept heures le lendemain j’apprends par la radio que, deux heures après mon départ, tous les participants a la réunion syndicale étaient sous les verrous, Walesa compris. Cela donne un peu plus de valeur a mes images……..
Le général Jaruzelski à déclaré l’état de guerre. La suppression des droits civiques, de toute réunion de plus de trois personnes. Le téléphone est coupé, les aéroports et les gares bloqués, les frontières frontières fermées. Censure totale sur la presse. Seule la radio d’Etat fonctionne et distille les messages du gouvernement. Interdiction aux étrangers de quitter Varsovie.
Ce dernier élément fait plutôt mon affaire. Je suis le seul a pouvoir témoigner des longues colonnes de blindés qui se dirigent vers la capitale sur la route enneigée.
Il faut faire parvenir ces images à Paris au plus vite.
Retour a l’hôtel. Par le plus grand hasard, en prenant la clef de ma chambre j’apprends qu’un train vient d’être autorisé a partir pour Berlin le soir même. Une info confidentielle que je garderai pour moi.
Pellicules scotchées sur les chevilles dans les après-skis, je franchis les contrôles à la gare sans problème.
A Berlin-Est, panique, le train s’arrête sur une voie de garage et les vopos sinistres font du zêle. Ils scrutent les passeports, fouillent les valises, posent des questions. Je suis mort de peur a l’idée d’une fouille au corps. Au bout de deux heures, enfin, le train repart et passe la frontière, vers l’Ouest.
Un coup de fil à Paris me confirme que rien, aucune info, radio, télévision, texte, ou photo n’est encore sorti de Pologne.
J’ai fait le bon choix de partir. L’agence le fait savoir dans les magazines. Ils se battent, Match payera plus que les autres.
J’aurai 10 pages.